La conciergerie de luxe Open Up Paris, dans son panel de services dédiés à la décoration d’intérieur et plus particulièrement son travail de mise en relation avec des artistes et également pour des décorations avec des « marbres à livres ouverts », a vu une de ses réalisation mise en valeur par l’objectif d’Emmanuelle Bousquet. Une salle de bain créée entièrement par Juliette Laurens, fondatrice d’Open Up Paris est mise en scène dans un cliché de la suite « Illusions ». Une baignoire à sabot accueille la photographe dans un autoportrait. Au sol, un marbre rouge du Languedoc avec un calepinage permettant de suivre le veinage naturel. Au mur un marbre blanc de Thassos permet de rééquilibrer la luminosité de l’espace et de créer un contraste avec le sol. Open Up Paris propose des décorations avec des minéraux à livre ouvert ou veinage suivi pour vos salles de bains ou cuisines. Un veinage suivi est tout simplement un travail du maître marbrier sur les minéraux pour faire en sorte qu’il existe une continuité dans le motif minéral naturel. A titre d’exemple, on pourra citer le plan de cuisine tout particulier de Cyril Lignac, en granit de Patagonia, que l’on peut voir dans l’émission Tous en cuisine. Le savoir-faire du maître marbrier est de faire en sorte que chaque tranche de matière – qui est une explosion de couleur comme un tableau d’art contemporain – soit mise en exergue exclusivement pour sa qualité esthétique. Open Up Paris propose à ses clients de sélectionner ces pierres comme un tableau en fonction du projet, de sa perspective et de son veinage tant dans votre cuisine que votre salle de bain (tranche hors type selon disponibilité et prix en fonction de la matière et des dimensions).
Emmanuelle Bousquet, Photographe Fine Art
Dans une famille de créateurs de mode en 1979, Emmanuelle Bousquet se voit offrir à l’âge de 10 ans son premier appareil photo par sa grand-mère. Geste déterminant qui guidera la suite de sa création, la toute jeune photographe s’ingénie à réaliser des clichés d’elle-même travestie dans les différents vêtements et souliers issus du dressing maternel. Elle continue d’explorer cette voie de l’autoportrait tout au long de l’adolescence, période difficile de mue, renforcée par un contexte familial dur avec le divorce de ses parents. Après des études de journalisme et un passage à l’école de photographie SPEOS, elle continue de travailler photographiquement sa relation avec son entourage en réalisant une suite de portraits des femmes proches de sa vie : sa mère, sa grand-mère, sa sœur mais aussi elle-même ; poursuivant ainsi son travail introspectif.
A 25 ans, c’est la rencontre avec le photographe Antoine d’Agata (agence Magnum) qui lui conseille de pousser ses recherches dans la voie de l’autoportrait et de la nudité. De cette rencontre, naît la suite « Troubles » (2004-2006) au travers de laquelle elle met son corps nu en mouvement comme un élément traduisant sa pensée du moment. Le corps devient ainsi un outil au service de sa pensée. De cette confrontation avec Antoine d’Agata se perçoit chez Emmanuelle Bousquet le travail sur la lumière : tamisée, voilée, diaphane et jamais crue ou clinique mais aussi la mise en valeur du corps nu mais de manière plus poétique que réellement sexualisé comme le conçoit d’Agata. Ce travail sur le corps, la lumière et le mouvement sera désormais une partie du fil de conducteur de la création d’Emmanuelle Bousquet.
La suite « illusion » (2006-2010), toujours une suite d’autoportraits, se détache de l’esprit Agata et fait émerger une identité plus sensuelle encore. La lumière toujours dorée illumine le corps en mouvement et les vêtements deviennent des habits de lumière simulant l’utilisation d’une brosse de peintre qui aurait adjoint çà et là un peu plus d’eau sur une aquarelle. De la relecture de cette suite émerge un sentiment trouble et dérangeant. La lumière met en valeur un corps dans un espace clos et souvent sombre. La photographe affronte ici les peurs et les angoisses et met en exergue les moments nocturnes où les pensées émergent à nouveau. Cette même lumière dorée qui semble être la veilleuse de nuit : « Something that, eerily, has something to do with a certain violence : “Turn on the light. Don’t leave me alone in the dark.” » écrit très justement la collectionneuse Isabelle Darrigrand à propos de cette suite.
De l’autoportrait à la mesure du temps
Les travaux qui suivent ouvrent une nouvelle perspective dans le travail d’Emmanuelle Bousquet : celle du temps qui passe et de la dualité. Dans la suite « Whisper » (2013-2015) elle explore le temps passé de l’adolescence – de son adolescence – et laisse l’autoportrait de côté au bénéfice de modèles choisis en fonction de choix très précis et l’incarnant en personnage adolescent. Une mise en scène dans un jardin qui sert d’écrin pour des modèles en mouvement sur des clichés riches de messages : les tombes au cimetière ne manquent pas de rappeler le flirt incessant d’adolescence et suicide, la grande allée bordée d’if n’est pas sans rappeler la voie que souhaitent les parents et l’arbre sur lequel sont accrochés des paquets montre le choix que doivent faire ces enfants passant à l’âge adulte. Enfin, note d’espoir et de positivisme, le cliché « Leila et Johanna » montre aussi que l’adolescent tombé sait aussi se relever. La suite « Statue » (2015-2016) porte un regard dur sur la vie mais esthétisant, montrant le temps qui passe en durcissant le cœur et le corps des hommes.
L’autoportrait, le corps féminin et surtout la fragilité du corps dans un environnement hostile sont les voies prégnantes de travaux d’Emmanuelle Bousquet sur les suites « Muses », « Stigmates » et « sisters ». Allant de 2015 à 2018, on perçoit sur quelques clichés la lumière tamisée d’Agata mais Emmanuelle Bousquet sait aussi apporter sa personnalité en renouant avec une tradition photographique : l’intervention sur la matière même du cliché. En intervenant sur le composé chimique du polaroïd, Emmanuelle Bousquet nous rapproche, dans la suite « stigmates », de l’histoire des plus grands photographes, photograveurs, tout en portant son message personnel qui innerve sa vision du corps féminin meurtri, endolori ou stigmatisé.
Une créativité en cercles concentriques.
Ses derniers travaux – « Homeland » (2018-2019) – nous portent vers la voie du paysage sur lequel la photographe calque son travail d’autoportrait. Polaroïd réalisés dans les Alpilles de son enfance, l’artiste nous emmène à la découverte de son paysage intérieur et nous fait partager les lumières brumeuses qui alimentent son esprit. Des paysages baignés d’une poésie douce mais aussi hautement ambivalente. Entre poésie d’une brume matinale et angoisse d’un ciel tout en nuage, il n’y à qu’un pas à franchir sans qu’Emmanuelle Bousquet ne nous fasse faire de faux pas. Partie d’un travail qui pourrait paraître égocentré, Emmanuelle Bousquet s’est aventurée sur les terres du temps qui passe et fait désormais siens les thèmes traditionnels du paysage en photographie. A l’image d’une goutte d’eau qui tombe dans un étang, elle est le centre des cercles qu’elle explore : autoportrait, temps et paysage. Au terme de ce voyage en photographie dans l’introspection de l’artiste on ne sortira pas indemne c’est certain. C’est le propre des photographes de qualité et des artistes de haute volée : ils nous emmènent avec eux dans leur monde… Au terme de chaque voyage arrive la question fatidique : « quand repartons-nous pour un nouveau périple ? » Avec Emmanuelle Bousquet, nous répondrons : « Tout de suite ».
LE FEU INTERIEUR
EMMANUELLE BOUSQUET en binôme avec MAYA MERCER, photographe américaine: photo cinéma / fictional reality
EXPOSITION A PARTIR DU 20 MAI 2021 PROLONGEE JUSQU’EN SEPTEMBRE 2021
LA GALERIE ROUGE
3 rue du pont Louis Philippe
75004 Paris de 14h à 19h
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